27 mars 2025 9 minutes

Les 5 étapes pour auditer votre SI

Dans un contexte où les cybermenaces se multiplient et où les exigences réglementaires se renforcent, le système d’information est devenu un pilier stratégique pour les entreprises. En effet, la sécurité, la qualité et la conformité sont au centre des préoccupations, la mise en place d’un audit interne rigoureux est une nécessité. L’audit est une démarche structurée visant à évaluer l’état réel de votre SI, à identifier les failles et à mettre en lumière les opportunités d’amélioration.

Cet article vous guide à travers les cinq étapes indispensables pour réussir l’audit de votre système informatique, en vous assurant une gestion optimale et une harmonisation avec les normes en vigueur.

Si vous avez besoin d’un audit de votre SI sur mesure, nos experts vous accompagnent.

Étape 1 : Définir les objectifs de l’audit

Audit SI

 

Avant de plonger dans les détails techniques, il est primordial de clarifier les objectifs de votre audit. Qu’il s’agisse d’évaluer la sécurité, d’assurer la conformité aux normes ISO, ou d’optimiser vos processus, avoir des objectifs clairs vous guidera lors de la collecte d’informations.

Pourquoi auditer votre système

Les raisons de réaliser un audit informatique peuvent être nombreuses, mais elles doivent toujours être exprimées clairement.

  • S’agit-il de renforcer la sécurité face à des risques croissants ?
  • De se mettre en conformité avec une norme (comme l’ISO 27001 ou le RGPD) ?
  • D’optimiser les performances de votre infrastructure ?
  • De préparer une future migration ou transformation digitale ?

Chaque objectif implique une approche différente. Par exemple, un audit orienté sécurité se concentrera sur les pare-feux, les accès et la détection de failles, tandis qu’un audit de performance analysera plutôt les ressources utilisées, les temps de réponse et les processus métiers. Clarifier ces finalités dès le départ permet de cibler les bons outils, mobiliser les bonnes compétences et obtenir des résultats réellement exploitables.

Cadrer précisément le périmètre de l’audit

Une fois les objectifs définis, il est temps de délimiter le champ d’action de l’audit. Pour cela il faut se poser les bonnes questions :

  • Quels composants techniques seront analysés (infrastructure, réseau, postes utilisateurs, serveurs, cloud, etc.) ?
  • Quels processus ou usages métiers doivent être pris en compte ?
  • L’audit sera-t-il mené à l’échelle d’un site, d’une filiale, ou de toute l’entreprise ?

Cela permet de délimiter le périmètre de manière précise, en concentrant l’analyse sur les objectifs stratégiques de l’entreprise. Un cadrage bien réalisé permet de garantir des résultats alignés avec les enjeux fixés.

Mobiliser les parties prenantes internes

Un audit informatique ne peut être efficace sans une implication réelle des parties prenantes internes. Il ne s’agit pas d’une démarche isolée menée uniquement par l’équipe technique, mais bien d’un projet transversal qui touche à la fois la stratégie, les opérations et les usages quotidiens du système d’information.

La mobilisation de la direction est essentielle pour donner un cap, cadrer les priorités et garantir l’alignement de l’audit avec les enjeux globaux de l’entreprise. Les équipes opérationnelles, techniques ou métiers, doivent également partager leur connaissance du terrain. C’est à partir de ces constatations de terrain que l’audit permettra de formuler des recommandations pertinentes.

Étape 2 : Collecter et analyser les données

L’audit repose avant tout sur une base solide d’informations factuelles. C’est pourquoi la collecte et l’analyse des données existantes sont des étapes clés.

Il s’agit d’observer, sans jugement, ce qui est réellement en place : les systèmes utilisés, les configurations, les procédures, les flux d’informations, mais aussi les usages. Cette vue d’ensemble permet de repérer les écarts entre ce qui est prévu sur le papier et ce qui se passe concrètement.

Pour cela, plusieurs sources seront mobilisées : documentation technique, schémas d’architecture, rapports précédents, entretiens avec les équipes, accès aux outils de supervision ou d’inventaire. Ce travail de terrain doit rester structuré, rigoureux, mais aussi ouvert aux retours des utilisateurs comme le recommande AMI Gestion dans son approche méthodique de l’audit SI.

L’objectif est de comprendre comment le système fonctionne au quotidien. Ce regard lucide sur l’existant permet de faire émerger les faiblesses, les doublons, les incohérences… et aussi les bonnes pratiques souvent invisibles. C’est cette base qui servira à appuyer des recommandations concrètes.

Étape 3. Identifier les vulnérabilités et les non-conformités

 

Image microservices

 

Nous rentrons dans la phase d’observation critique. C’est l’étape qui consiste à repérer ce qui ne fonctionne pas et ce qui est mal maitrisé par l’entreprise. En somme, c’est le moment d’identifier les vulnérabilités de votre système.

On répertorie les vulnérabilités en 2 catégories :

Techniques : des mises à jour absentes, des droits d’accès mal configurés ou un poste exposé au réseau sans protection suffisante
Organisationnelles : apparaissent souvent dans la manière dont les rôles, les processus et les décisions sont structurés au sein de l’entreprise. Cela peut se traduire par une absence de procédures, responsabilités floues, dépendances mal connues

Pour donner de la valeur à cette analyse, il est essentiel de s’appuyer sur des référentiels clairs (RGPD, ISO 27001). Ils permettent de dépasser l’avis personnel pour entrer dans une lecture plus neutre et structurée de la situation.

Mais l’objectif ne se limite pas à identifier les points faibles. Il faut aussi les prioriser, car tout ne représente pas le même niveau de risque. Un simple oubli dans une configuration peut avoir des conséquences majeures, alors qu’un processus mal formalisé aura un impact plus diffus. Il est donc essentiel de croiser trois critères : l’urgence, la gravité et les conséquences potentielles, comme le souligne également Oodrive dans son analyse des enjeux de l’audit SI.

Étape 4 : Rédiger le rapport d’audit

Un support lisible pour tous

Une fois l’audit terminé, le rapport devient la pièce maîtresse de la démarche. Ce document s’adresse à tous les membres de l’organisation, il doit pouvoir être lu et compris par tous. Pour cela, il est essentiel d’utiliser un langage accessible, sans jargon excessif, tout en restant rigoureux sur les termes techniques. Le rapport doit etre un véritable outil de dialogue entre les parties prenantes.

Structurer l’information pour guider la lecture

Un bon rapport est aussi un rapport bien organisé. Les constats doivent être structurés de manière logique : par thématique, par niveau de gravité, ou selon les axes définis dans le périmètre initial de l’audit. Cette organisation permet une lecture rapide, facilite l’analyse et évite les confusions. Hiérarchiser les informations aide aussi à mettre en lumière ce qui doit retenir l’attention en priorité.

Proposer des recommandations concrètes

L’audit ne doit pas se contenter de signaler ce qui ne va pas. Il doit aussi ouvrir des pistes de résolution. Chaque problème identifié doit déboucher sur une recommandation adaptée au contexte et réaliste dans sa mise en œuvre. Il s’agit bien de proposer des actions concrètes qui répondent aux objectifs de l’entreprise.

Ajouter un plan d’action opérationnel

Pour transformer ces recommandations en actions, il est pertinent d’intégrer une feuille de route directement dans le rapport. Ce plan d’action peut prendre la forme d’un tableau récapitulatif, précisant pour chaque action :
– ce qu’il faut faire
– qui en est responsable
– dans quel délai
– avec quels indicateurs de suivi

Ce cadrage permet d’ancrer le rapport dans une dynamique concrète, tournée vers l’amélioration.

 

Étape 5 : Suivre la mise en œuvre des recommandations

L’audit ne s’arrête pas à la remise du rapport. Ce n’est qu’un point de départ. Pour qu’il produise des effets concrets, il faut passer à l’action. Cette dernière étape vise à transformer les constats en améliorations durables, à travers un pilotage structuré et un suivi régulier.

Passer à l’action

Une fois les recommandations validées, la priorité est de mettre en mouvement les équipes. Cela signifie de planifier les actions, en tenant compte des ressources disponibles. Certaines mesures pourront être déployées rapidement alors que d’autres nécessiteront un travail plus approfondi. L’objectif est de lancer une dynamique claire et visible en interne.

Suivre l’avancement des actions

Pour garantir l’efficacité de la démarche, un suivi régulier est indispensable. Il permet de vérifier que les actions sont bien engagées, que les délais sont respectés, et que les ajustements nécessaires sont faits en temps réel. Des points d’étape peuvent être prévus avec les parties prenantes pour garder le cap, ajuster les priorités ou lever les blocages. Ce pilotage donne de la continuité à l’audit, et l’empêche de rester lettre morte.

Instaurer une logique d’amélioration continue

Enfin, cette dernière phase doit ouvrir la voie à une démarche continue. L’audit ne doit pas être perçu comme un exercice ponctuel, mais comme un levier de progrès régulier. C’est en cultivant une culture d’analyse, de remise en question et d’optimisation que l’entreprise renforce sa maturité numérique.

Hello Pomelo vous accompagne dans votre démarche d’audit

Chez Hello Pomelo, nous accompagnons les entreprises à chaque étape de leur audit informatique, avec une approche structurée, pragmatique et adaptée à leur réalité. Notre équipe intervient pour analyser votre système d’information, identifier les points de fragilité et vous proposer des recommandations concrètes, en phase avec vos enjeux métiers et réglementaires. Que vous souhaitiez renforcer la sécurité, améliorer vos processus ou simplement y voir plus clair, nous mettons notre expertise à votre service pour faire de l’audit un vrai levier de transformation.