En effet, la facturation électronique 2026 n’est plus une option. C’est un chantier à planifier méthodiquement. Pour un DAF de PME/ETI, l’enjeu est double : garantir la conformité fiscale et préserver la continuité de la facturation. Il ne s’agit pas d’un simple changement d’outil. C’est une transformation des processus et de la qualité des données.
Dans ce guide, vous trouverez une méthode claire, des étapes actionnables, et des points de contrôle. L’objectif : atteindre la conformité sans rupture d’activité, avec un retour sur investissement mesuré.
Qu’est-ce que la facturation électronique ?
E-facture vs e-reporting : deux obligations distinctes
On confond souvent e-facture et e-reporting. Cependant, les deux notions répondent à des logiques différentes. L’e-facture concerne l’émission, la transmission et la réception de factures structurées. Les formats reconnus sont Factur-X, UBL et CII. En conséquence, ces factures portent des données normalisées, lisibles par les systèmes et exploitables par l’administration.
L’e-reporting couvre la transmission périodique de données pour les opérations hors e-facture. C’est le cas de certains flux B2C, export, ou informations de paiement. En pratique, une PME produit des e-factures en B2B domestique. Ainsi, la PME doit gérer à la fois l’émission d’e-factures et les obligations d’e-reporting. Elle réalise aussi de l’e-reporting pour le reste du périmètre.
Comment circule une e-facture, concrètement ?
Le fournisseur émet une e-facture au bon format depuis son ERP ou son outil de facturation. Ensuite, il l’envoie vers le Portail Public de Facturation (PPF) ou vers une Plateforme Agréée (PA, ex-PDP) connectée au PPF. La plateforme achemine le document jusqu’au client. Elle renvoie ensuite un statut de traitement. En parallèle, les données utiles à l’e-reporting TVA partent vers l’administration via le PPF.
En pratique, votre priorité opérationnelle reste simple : sécuriser l’émission au bon format, l’acheminement, le retour de statuts et l’archivage probant.
PA (ex-PDP), PPF et Peppol : qui fait quoi ?
La PA est une plateforme immatriculée par l’État. Elle gère vos e-factures et vos flux d’e-reporting, en s’intégrant à votre SI. Le PPF joue un rôle d’annuaire et de hub vers l’administration. Peppol est un réseau d’échanges interopérable, largement utilisé en Europe. Choisir une PA et un ERP compatibles Peppol facilite les échanges et réduit les frictions.
Qui est concerné ? Quelles dates respecter ?
La réforme concerne toutes les entreprises assujetties à la TVA et établies en France. De ce fait, même les structures avec des volumes modestes, vous devez respecter formats, circuits et e-reporting.
Le calendrier se déroule en deux temps. Dès le 1er septembre 2026, la réception des e-factures devient obligatoire pour toutes les entreprises. L’émission et l’e-reporting s’appliquent aux grandes entreprises et aux ETI. Puis, au 1er septembre 2027, l’émission s’étend aux PME, TPE et micro-entreprises. Ce phasage impose d’anticiper : une partie de vos partenaires bascule dès 2026.
Sanctions : mieux vaut prévenir
La réforme prévoit des sanctions pécuniaires. Ainsi, une facture non conforme peut coûter 15 € par manquement, plafonné à 15 000 € par an. Pour l’e-reporting, prévoyez 250 € par transmission manquante ou erronée, plafonné à 15 000 € par an. Côté plateformes, une PA encourt 15 € par facture à sa charge (plafond 45 000 €/an) et 750 € par transmission d’e-reporting défaillante (plafond 45 000 €/an).
La bonne approche reste classique : cartographier les obligations, planifier les remises en conformité, budgéter les adaptations et tracer les contrôles. En cas d’arbitrage, privilégiez les choix techniques qui réduisent durablement le risque : interopérabilité, standardisation, support contractuel et SLA.
11 mois pour préparer sa facturation électronique 2026 : la to-do list
Vérifier la compatibilité de l’ERP et de l’outil de facturation
Commencez par évaluer la capacité de votre ERP à émettre et recevoir dans les formats requis. Visez Factur-X, UBL et CII selon votre périmètre. Puis, vérifiez l’usage de Peppol et l’échange avec une PA ou le PPF. Identifiez la version déployée, la roadmap de l’éditeur, l’existence d’un connecteur standard, et les personnalisations en place.
Avec Business Central, contrôlez les paramètres TVA, les dimensions comptables, la qualité du référentiel tiers, et la présence d’extensions certifiées e-invoicing. Vous réduisez ainsi les rejets et les reprises manuelles.
Établir un état des lieux de la facturation
Réalisez un cadrage quantitatif et qualitatif. Ensuite, listez les acteurs impliqués : achats, ventes, comptabilité et IT. Mesurez vos volumes d’émission et de réception. Identifiez les clients et les fournisseurs concernés par l’échéance 2026. Qualifiez vos formats actuels : PDF, papier, EDI. Cartographiez enfin vos flux de TVA et vos besoins d’e-reporting. Vous saurez alors quelles données transmettre et quels contrôles mettre en place.
Cet état des lieux guide vos arbitrages. Certaines catégories basculent vite. D’autres exigent des adaptations plus profondes.
(Re)définir les processus de bout en bout
La conformité ne se limite pas aux formats. Au contraire, elle repose sur des processus robustes et tracés. Définissez qui valide quoi, à quel moment, avec quels contrôles. Précisez aussi les règles d’archivage probant. Profitez de la réforme pour clarifier le cycle de validation. Formalisez les rapprochements : commande, réception, facture. Documentez des procédures simples, versionnées et partagées. Vous limiterez les dérives de coûts en tests et en audit.
Choisir une Plateforme Agréée (PA, ex-PDP)
Le choix de la PA est une décision métier + IT. Les fonctionnalités priment : règles métier, e-reporting, suivi des statuts et archivage probant. L’intégration à votre ERP fait la différence au quotidien. Business Central propose un connecteur natif, des standards de paramétrage et une synchronisation des statuts.
N’oubliez pas le support et les SLA : disponibilité, délais de rétablissement, astreinte, et escalade. Côté prix, raisonnez en coût de possession. Comparez l’abonnement, le coût par facture, la mise en service, les frais d’évolution, et la sortie de contrat. La bonne PA réduit l’incertitude et s’insère proprement dans votre SI, sans bricolage.
Adapter l’ERP et sécuriser les tests
Une fois l’architecture décidée, planifiez vos paramétrages TVA. Assainissez les référentiels : SIREN/SIRET, adresses, modes de règlement. Déployez les connecteurs et mettez en place des journaux de traitement. Les tests méritent un plan dédié. Pour cela, constituez des jeux d’essai réalistes. Couvrez les cas d’erreur. Vérifiez le retour des statuts. Et surtout, installez une non-régression solide.
Anticipez la formation des équipes et les communications clients/fournisseurs. Vous gagnerez en adoption et en fluidité d’exploitation.
Business Central et e-invoicing : bonnes pratiques
Business Central propose des capacités natives et des extensions pour l’e-invoicing. En effet, adoptez une démarche “standard first” pour éviter la dette technique. Utilisez un connecteur certifié avec la PA. Isolez les paramètres sensibles : TVA, dimensions et formats. Travaillez dans un environnement de test réaliste. Suivez enfin quelques indicateurs simples : taux d’échec d’acheminement, délais de traitement, et volume d’e-reporting.
Vous migrez depuis Dynamics NAV (Navision) ? Profitez-en pour reprendre les personnalisations héritées et converger vers les formats reconnus. Un intégrateur ERP Business Central et un audit ERP en amont réduisent les cycles et sécurisent la bascule.
Budget et coût : cadrer sans déraper
Même si l’article traite surtout de conformité, le coût projet ERP compte. Il impacte vos arbitrages et vos délais. Pour rester lucide, raisonnez en trajectoire : licences, intégration, coûts internes, add-ons, et TMA.
Si vous déployez Business Central, vérifiez l’évolution des tarifs et le coût Business Central sur 24 à 36 mois. Intégrez le coût ERP Business Central lié aux connecteurs e-invoicing, aux volumes de documents, et aux obligations d’archivage. Vous éviterez ainsi les mauvaises surprises au go-live.
Hello Pomelo, partenaire d’exécution
La préparation à la facturation électronique 2026 tient en trois priorités. D’abord, consolider la conformité : formats, acheminement et archivage. Ensuite, préparer l’ERP et les connecteurs, avec une gouvernance de tests solide. Enfin, maîtriser le coût projet ERP et transformer l’effort en opportunité d’optimisation.
Agir maintenant permet d’étaler les charges et d’impliquer sereinement les équipes. En résumé, une préparation anticipée garantit une conformité sans stress. Vous arriverez aux jalons 2026/2027 avec une chaîne fiable. Hello Pomelo vous accompagne du cadrage au go-live : choix de votre Plateforme Agréée, intégration de la e-facture dans Business Central, mise en place des tests et conduite du changement.
Anticipez dès aujourd’hui la facturation électronique 2026 permet aux PME d’aborder la réforme sereinement et d’en faire un levier de performance.